J’intervenais ce jour dans la matinale de Sud Radio pour évoquer la décision rendue par le Conseil constitutionnel sur le passe sanitaire.
La décision rendue n’est pas surprenante, elle est cohérente avec la jurisprudence traditionnelle du Conseil constitutionnel et conforme au rôle qui est le sien, celui de contrôler le législateur et non de s’y substituer. Le Conseil constitutionnel a jugé, à juste titre, que le législateur, expression même de la souveraineté nationale, disposait d’un pouvoir d’appréciation sur la réalité de la situation épidémique. Le Conseil juge en droit et sa décision ne pouvait pas constituer le match retour du débat parlementaire. Nous sommes en démocratie, pas dans le gouvernement des juges.
On ne saurait faire une application abstraite des grands principes naturels et universels en dépit de tout pragmatisme et au détriment de la souveraineté nationale. Une démocratie n’est pas un assemblage d’individus guidés par leurs intérêts particuliers mais une collectivité de citoyens œuvrant pour le bien commun. Aucun principe ne justifie de faire exagérément pencher la balance du côté des libertés individuelles au détriment de l’intérêt général. Le passe sanitaire est conforme à la Constitution.